Publicite pour GAL
22 décembre 2024
PR MAMADOU DIOUF

Thiaroye, 1er décembre 2024 – Le Professeur Mamadou Diouf, président du Comité pour la commémoration du massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroye, a prononcé un discours vibrant en hommage aux centaines de soldats africains tombés sous les balles françaises, il y a 80 ans. Devant un public composé de personnalités politiques, de diplomates, de descendants des tirailleurs et de représentants associatifs, il a rappelé l’ampleur de cette tragédie et l’importance de rendre justice à ces héros oubliés.

Dans son intervention, Mamadou Diouf a retracé le contexte historique : le 1er décembre 1944, à l’aube, 1 200 à 1 800 tirailleurs sénégalais, rapatriés après avoir combattu pour la libération de la France, furent encerclés par l’armée française et la gendarmerie. Ils réclamaient des indemnités et des soldes promises. La réponse fut sanglante : officiellement, 70 morts furent annoncés, mais les estimations indépendantes parlent de 300 à 400 victimes. Cette dissimulation des faits, dénoncée dès l’époque par des figures comme Lamine Gueye, reste un enjeu majeur pour la mémoire collective.

Le président du Comité a appelé à une transparence totale de la part de la France : « Lever le voile sur ce massacre et briser le silence est un impératif catégorique. » Il a salué les récentes reconnaissances, notamment celle de l’ancien président François Hollande en 2014, et les déclarations récentes du président Emmanuel Macron qualifiant l’événement de « massacre à la mitrailleuse ».

Cette commémoration marque une rupture historique. Sous la présidence de Bassirou Diomaye Faye et l’impulsion du Premier Ministre Ousmane Sonko, le Sénégal affirme son engagement à réintégrer cette mémoire dans son récit national. « Ce massacre ne doit pas être un symbole de soumission, mais un acte fondateur pour l’Afrique et le panafricanisme », a déclaré Mamadou Diouf.

Le discours a également rendu hommage aux nombreuses personnalités et institutions qui ont contribué à cet événement, des chercheurs aux artistes, en passant par les médias et les associations mémorielles. Le Professeur Diouf a conclu avec un message d’espoir : « Ce 80ème anniversaire n’est pas seulement un devoir de mémoire, mais aussi une promesse d’avenir. Ensemble, nous bâtirons une histoire partagée et une intégration africaine fondée sur la justice et la dignité. »

Ainsi, Thiaroye devient non seulement le symbole d’une tragédie, mais aussi celui d’une renaissance mémorielle pour l’Afrique.

 

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