Le parti Démocratique Sénégalais (PDS), peine à sortir du tunnel depuis leur perte du pouvoir en 2012. Une perte du pouvoir qui a disloqué le parti des libéraux en enregistrant plusieurs départs. Le parti de Me Abdoulaye Wade avait subi une période de persécution du régime du président Macky Sall qui avait réhabilité la cour de répression et de l’enregistrement illicite (CREI) pour contraindre certains dignitaires du régime des libéraux soupçonnaient de détournement de fonds à restituer les biens publics. Une liste a ainsi été établie par le procureur de la CREI.
Mais à l’arrivée, seul le fils de Abdoulaye Wade l’ancien Président, Karim Meissa Wade a été jugé et condamné par cette juridiction d’exception. Les autres pour échapper à la condamnation de la CREI, ont choisi le chemin de la transhumance devenant ainsi, des alliés du Président Macky Sall.
Le rêve des libéraux se brisa de plus en plus même après la libération de Karim Meissa Wade le 23 juin 2016, envoyé en exil au Qatar le PDS peine à choisir un autre candidat.
En 2019, Karim Wade toujours en exil était choisi comme étant le candidat du parti démocratique Sénégalais. Mais sa candidature a été rejetée par les sept sages du conseil constitutionnel à cause de sa condamnation par la CREI lui faisant perdre ses droits civiques. Malgré le rejet de la candidature de son fils Me Abdoulaye Wade n’avait donné aucune consigne de vote.
Les libéraux s’éloignèrent de plus en plus de l’espace politique jusqu’en 2022 lors de l’élection législative, au cours de laquelle une intercoalition a été établie en la coalition Yewwi Askan Wi et wallu Sénégal. Cette inter-coalition fait perdre le coalition Benno Bokk Yakar sa majorité absolue à l’assemblée nationale.
Le parti démocratique Sénégalais prend ainsi un nouveau départ en ayant un compromis avec le Camp présidentiel. Le dialogue national du 30 mai 2023 a été ainsi une bonne tribune pour les partisans de Me Abdoulaye Wade d’obtenir la participation de Karim Meissa Wade à l’élection présidentielle du 25 février 2024.
Pour se faire, une loi a été votée à l’assemblée nationale réhabilitant Karim Wade et Khalifa Ababacar SALL dans le fichier électoral.
L’espoir brisé des libéraux.
Si Lamine Thiam le président du groupe parlementaire des libéraux et ses camarades ont accompagné le pouvoir a faire passer tous les projets de loi soumis à leur vote, ils n’ont finalement pas obtenu la candidature de Karim Meissa Wade. Ce dernier est déjà passé à l’étape des parrainages mais le recours de Thierno Alassane SALL de la République des Valeurs a été fatadique pour le fils de Abdoulaye Wade.
Après examen du dossier les sept sages ont décidé d’annuler la candidature de Karim Meissa Wade à cause de sa double nationalité. Pour Mamadou Badio Camara et ses collègues, Wade fils a fait un mauvais déclaration sur l’honneur concernant sa nationalité car la date de la signature de sa preuve apportée ne correspond pas avec sa déclaration sur l’honneur.
Cette élection présidentielle du 25 février 2024, serait donc la deuxième élection où les libéraux ne vont pas participer.
Vont-ils s’abstenir ? Vont-ils soutenir un candidat ?
En tout cas bientôt les alliés vont se constituer surtout avec le collectif des candidats se qualifiant comme étant des candidats spoliés.
Pour le cas particulier du PDS, leur allié naturel Mamadou Lamine Diallo TEKKI est quand-même dans la course à l’élection présidentielle. Ce qui pourrait constituer un atout pour eux.
Le patron du Mouvement TEKKI est à sa deuxième participation à l’élection présidentielle après celle de 2007 Mamadou Lamine Diallo aura désormais participé deux fois à une élection présidentielle cette fois-ci où le jeu est ouvert à tous les candidats avec la non participation du Président sortant Macky Sall qui n’est pas candidat à sa succession.