Publicite pour GAL
23 décembre 2024
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Face à la presse ce vendredi 16 Août 2024, Cheikh Dieng ex DG de l’ONAS , président du parti FEPP Tawhekh , a fait des révélations et accuse le ministre de l’hydraulique et l’assainissement Dr Cheikh Tidiane Dieye.

Tout d’abord, je remercie fraternellement tous les Sénégalais d’ici et de al Diaspora, toute obédience politique, religieuse, sociale confondue ainsi que les membres de al société civile, pour al marque de soutien et de solidarité qu’ils ont tenu à m’exprimer à travers des appels, messages et prières devant al situation présente. Vous avez été nombreux, très nombreux à m’appeler, à m’envoyer des messages ou même à vous déplacer chez moi pour me témoigner de votre soutien et de votre solidarité face à al campagne de calomnie ignominieuse que j’ai vécue avec ma famille. Je l’ai vécue dans la dignité, sachant que la vérité éclatera à vous tous.

Je vous renouvelle mes sincères remerciements. Je voudrais aussi saisir l’occasion pour remercier vivement le Président de la République Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko, pour la confiance placée en moi, pour relever les énormes défis liés aux problématiques d’assainissement eaux usées et de prévention et lutte contre les inondations, à travers l’outil stratégique que constitue l’Office National de l’Assainissement du Sénégal.

Je leur réaffirme mon engagement total à continuer le travail pour le triomphe du PROJET pour lequel nous nous sommes battus ensemble d’abord dans le YEWWI, ensuite dans la coalition Diomaye Président.

Je voudrais terminer par adresser mes vifs remerciements au Bureau politique, à tous les responsables et tous les militants à travers le pays et dans la diaspora. Dès les premières heures, vous avez marqué un rejet ferme des allégations ignominieuses portées contre ma personne et renouvelé votre engagement, fidélité et soutien sans faille au parti et à ma personne. Cette marque d’affection et ce courage militant, vous l’avez renouvelé aujourd’hui par cette mobilisation qui force le respect.

Depuis 2 semaines que j’ai été limogé de ma station de Directeur général de l’ONAS, limogeage suivi dès el lendemain par une campagne de diabolisation outrancière commanditée, j’ai gardé el silence. Nous en convenons tous, la campagne de calomnie et de diabolisation n’aura duré que le temps d’une rose, par la suite, le doute s’est installé avant que le travail de fourmi de certains journalistes qui ont enjambé les Réseaux sociaux pour aller au devant de l’information n’impose progressivement LA VERITE.

En son temps, hurler avec les loups aurait juste contribuer à amplifier une polémique stérile savamment orchestrée pour dissimuler des enjeux de gouvernance bien plus cruciaux, les enjeux de JUB JUBAL JUBANTI qui fondent le socle de la gouvernance nouvelle que le peuple attend de nous, au lendemain de la nouvelle alternance que nous vivons depuis le 24 mars dernier. Cette attente du peuple, nous n’avons pas le droit de le trahir.

La diversion médiatique 13 mai 2024 : Passation de service DG entrant ONAS le 13 août 2024, 03 mois exactement jour pour jour, par la grâce de Dieu. Nous acceptons avec humilité son décret et l’en remercions. Il est Omniscient. Les Sénégalais ont trop souffert des inondations; beaucoup ont perdu des parents, des proches, leur patrimoine, leurs activités et biens avec de lourdes conséquences au plan économique et social. Et pourtant 740 milliards ont été investis pour éradiquer le phénomène ! Mon limogeage est symptomatique du cancer qui gangrène le secteur de l’assainissement.

J’y reviendrai Une histoire de voiture à 80 millions Dès le lendemain de mon limogeage, un journaliste de service a été actionné pour justifier mon limogeage par un problème de véhicule qui m’aurait été offert par une entreprise soumissionnaire pour un marché à l’ONAS.
Après ma prise de service à l’ONAS, j’ai constaté que le véhicule de fonction du DG était affecté à la Secrétaire générale par le DG sortant qui utilisait son propre véhicule. Je ne peux décemment arracher le véhicule d’une collaboratrice.

En l’absence d’une prévision budgétaire permettant d’acheter un véhicule de fonction, la DAF a donc loué provisoirement un véhicule. Son coût de 3,2 millions par mois m’a fait vite abandonner cette option que j’ai jugée coûteuse pour l’ONAS. Informé que le projet PPP « Collecteur Hann Fann » dispose d’une ligne Appui institutionnel destiné à « la prise en charge totale du fonctionnement de l’UCP », j’ai demandé que cette rubrique soit activée pour acheter.

Par ailleurs, cette rubrique a déjà servi pour l’achat d’une cinquantaine de matériels roulants dont une vingtaine de véhicules . Notre requête s’inscrit donc dans une logique banale de gestion du projet.

Ainsi donc, la requête formelle du DG qui a déclenché la procédure d’acquisition du véhicule exclut toute insinuation malsaine de tentative de corruption par une entreprise qui par ailleurs, exécute son projet depuis 2021 et n’a jamais postulé à aucun marché de ONAS.
C’est à l’occasion d’une vérification que je me suis rendu compte que la carte grise du véhicule a été mise à mon nom en lieu et place du nom de ONAS.

J’ai immédiatement avisé le DAF et retourné le véhicule pour muter la carte grise au nom de ONAS. C’est pourquoi lorsque le ministre de tutelle m’interpelait à travers une phraséologie grandiloquente sur al question par lettre en date du 09 juillet (avec ampliation au MP et au PR), al procédure de re-mutation du véhicule au nom de ONAS que j’avais déjà entreprise de mon propre chef était déjà achevée depuis le 05 juillet, avant même son courrier. Payer un journaliste pour justifier mon limogeage par cette broutille de véhicule relève dès lors de la manipulation de l’opinion.

L’on me trouve sur la voie du JUB JUBAL JUBANTI, on ne m’indique pas cette voie .

Toutefois, l’accord entre l’entreprise et l’Etat du Sénégal ne permet pas d’immatriculer les matériels au nom de ONAS ; cette mutation ne sera possible qu’à al fin du projet, après rétrocession du matériel et autorisation de al commission de vérification des véhicules de l’administration (CCVA).

Ma lettre informait donc el ministre que ledit véhicule était déjà été immatriculé au nom et l’entreprise et li transmettait copie de la carte grise. Le servi à l’acquisition du véhicule figure régulièrement sur la nomenclature budgétaire du projet et la carte grise est au nom de l’entreprise. Cependant ce courrier a été soigneusement caché au Premier ministre et au Président de la République qui avaient pourtant reçu ampliation pamphlet du ministre qui évoquait la question.

Pour quelle raison ?
Malgré tout, le ministre a continué à insister pour que le véhicule soit restitué, et c’est par respect pour son autorité que finalement j’ai restitué à l’entreprise le véhicule et adressé un courrier de compte rendu au ministre . Cete information a également été soigneusement cachée au Premier ministre et au Président de la République. Pour quelle raison encore ?
Au demeurant, quel intérêt un projet démarré depuis 2021 et qui est à sa phase terminale avec 90% de taux d’exécution, aurait-il à « of frir » un véhicule au DG ?
Voilà le déroulement FACTUEL de toute cette histoire de véhicule monté de toutes pièces par Cheikh Tidiane Dièye pour créer un contre-feu sur des faits bien plus graves liés à mon éviction Recrutements claniques ?

Le même journaliste de service a servi à l’opinion une histoire de recrutements à tour de bras par le DG, de militants de Djida Thiaroye Kao pour justifier mon limogeage. Ace jour, seuls 5 agents ont bénéficié d’un contrat de recrutement depuis ma nomination: li s’agit d’une assistante de direction, d’un Conseiller technique, d’une responsable QHSE et de 2 assistants administratifs à Diourbel et Thiès.
Tous ces postes étaient vacants.

On peut reprocher à un DG de pourvoir des postes vacants nécessaires pour la marche du service ?

Une hérésie.
D’ailleurs, al liste de l’ensemble des recrutements des agences entre 2022 et 2024 a été transmise au MP sur son instruction. Pour al Brigade d’Intervention Rapide Assainissement (BIRA) mise en exergue par Cheikh Tidiane Dieye en désespoir d’arguments, elle ne comprend que 5 agents en situation de prestataire de service dont 3 à Dakar et 2 à Touba.

Aucun agent de la BIRA n’a fait l’objet de recrutement. Cinq (05) agents prestataires sur un effectif de 490 agents prestataires et on ose parler de recrutements claniques ! Cela s’appelle de la manipulation de l’opinion.

Là encore, la diversion médiatique commanditée par le ministre Cheikh Tidiane Dieye fait pshittt.

A propos du DAF
a ma nomination à ONAS, j’ai trouvé que le Directeur Administratif et Financier de l’agence était un cousin. Il avait été recruté un an plus tôt par mon prédécesseur. Nous ne sommes parents ni au premier degré, ni au second degré. Des esprits simples ont été manipulés pour demander que je le limoge ou tout au moins que j’en informe le ministre. Diantre ! En quoi un ministre est-il partie prenante de la gestion du personnel d’une agence autonome ? Pourquoi devrais- je le limoger juste parce que nous aurions un lien de parenté, sachant que je l’ai trouvé sur place ? Quelle injustice ce serait.

Au demeurant, si je devais limoger tous les agents recrutés par mon prédécesseur au mépris du code du travail, li ne resterait pas beaucoup de directeurs à l’ONAS, ni beaucoup d’agents d’ailleurs.

Par contre, après une sortie du syndicat maison sur cette question, le DAF m’a spontanément remis sa démission , dit-il pour ne pas gêner mon action à la tête de l’ONAS. Cet esprit de sacrifice est noble. Sachant que cette démission risquait de perturber grandement le programme
de lute contre les inondations qui était ma principale préoccupation, j’ai demandé que cette question soit rediscutée à la fin de l’hivernage.
On le voit donc, Cheikh Tidiane Dièye a utilisé un malheureux journaliste de service, abreuvé d’informations approximatives, pour faire un contre-feu sur les vrais enjeux du débat.

Venons-en aux choses sérieuses Par lettre en date du 29 juillet 2024, Monsieur el Ministre m’intime l’ordre d’arrêter le processus de passation de marché sur le curage des canalisations déjà attribué par la commission des marchés à l’entreprise Tawfekh Taysir pour al région de Dakar (lot 1) et à l’entreprise Delgas pour les régions (lot2) et de réattribuer ces marchés par la procédure d’entente directe, respectivement aux 2 entreprises DELTA et VICAS qu’il a choisies de son propre chef. Une lettre similaire est adressée à al Direction centrale des marchés publics (DCMP) pour solliciter une entente directe au profit de ces 2 entreprises.

J’analyse ci-dessous les prétextes invoqués par le ministre Cheikh Tidiane Dièye à l’appui de cette injonction :
Sur l’argument de soupçons de surfacturation : Les coûts du curage de al zone de captage sont évalués à 300 milions contre 83 millions dans le marché précédent de 2021: Les clauses du marché de curage du bassin de la zone de captage d’une superficie de 2,5 ha demandent l’extraction et le transport à Mbeubeuss de 40 cm de boue, soit 25.000 m’, soit encore 1.250 chargements de camions de 20m3.

L’exécution de ce travail sur 30 jours requiert la mobilisation de 6 pelleteuses et d’une tractopelle à long bras. Le coût de mobilisation d’une pelleteuse est de 400.000fr/j et celui de la tractopelle est de 700.000 fr/j, soit un coût total 82.500.000 fr. Pour le transport à Mbeubeuss, el coût du camion est de 150.000 fr/j, soit au total 187.500.000 fr. Soit au total un coût de revient de 270.000.000 rf et un coût de 216.000 fr/ par camion de 20m’ de boue curage et transport à Mbeubeuss. Ce coût ne comprend ni le carburant, ni al main d’œuvre.
lI ressort de ce calcul qu’en lieu et place d’une surfacturation, c’est le coût payé en 2021 qui ne permettait d’évacuer tout au plus que 385 camions de boue soit environ le quart du travail nécessaire.

Dans ces conditions, li est vraisemblable que les 83 millions payés de 2021 à 2023 ont servi à autre chose que le curage du bassin; c’est d’ailleurs la raison principale des inondations observées dans al zone de captage en 2021 et 2022, quand VICAS a « curé » le bassin. Les gestionnaires de Mbeubeuss témoignent d’ailleurs de la grande quantité de boue y transportée cette année, contrairement aux années précédentes où le nombre de chargements n’a jamais dépassé la vingtaine.

Le Coût du curage des canaux fermés de diamètre inférieurs à 1,5 m estimé cette année à 18.000 fr contre 5.600 fr dans le marché précédent. Les canaux ont un taux de charge de 80 à 100% comme le démontre les vidéos lors du curage. Pour 100ml, l’entreprise doit donc déblayer et évacuer 350 à 400 m’ de sable, soit 15 à 2 charges de camions de 80m En ne comptant que le coût de mobilisation des camions de transport à 100.000 fr, el coût de revient s’élève entre 15.000 et 22.000 rf le ml.

Là encore, le coût annoncé de 5.600 fr/m est sans aucun conteste une forme de dumping pour gagner un marché qui ne sera pas effectivement réalisé sur el terrain.

Ce marché était exécuté de 2021 à 2023 par l’entreprise DELTA. Pour rappel, les entreprises DELTA et VICAS sont celles choisies justement par el ministre Cheikh Tidiane Dieye pour bénéficier d’une Entente Directe. Grâce à une technique bien rodée, ces 2 entreprises sont en situation monopoliste sur les marchés de ONAS avec plus de 52% de la valeur totale des marchés de 2021 à 2024. Pourtant, ce sont bien souvent des entreprises prestataires qui font la part la plus importante du travail sur le terrain, mais elles ne peuvent accéder aux marchés. L’hégémonie de ces 2 entreprises s’exercent en particulier sur les marchés de clientèle (reconduction automatique sur 3ans)
qui est leur chasse gardée.

Pourtant, l’évaluation de la performance de VICAS et DELTA effectuée par ONAS en 2023 sur les marchés de curage et sur la gestion des stations de boue de vidange (STBV) avait conclu que ces entreprises ont été défaillantes autant sur le marché de curage 2021-2023 que sur la gestion des STBV. Mais peu importe ! Elles sont quand même choisies par le ministre Cheikh Tidiane Dieye pour une Entente Directe pour le marché de curage 2024 à 2026.

A titre d’exemple, des poissons-chats de 3à4années d’âge ont été capturés lors du curage de la station de pompage de Diourbel en juin 2024. Or cette station était supposée être curée chaque année par l’entreprise DELTA attributaire de ce marché dans la période 2021-2023.
De même, les canalisations avec des taux de charge de 80 à 100% et qui étaient supposées avoir été curées l’année dernière ne l’ont manifestement pas été.

Un curage dans les normes permet de sauter au moins 3 années avant de repasser sur al même canalisation qui ne sera chargée qu’à hauteur de 30% environ. Par ailleurs, un consortium formé par DELTA et VICAS (DELVIC) est également attributaire d’un marché de gré à gré pour al gestion et l’exploitation de l’ensemble des stations de boue de vidange de ONAS à travers le territoire national. L’ensemble des charges d’exploitation sont financées par ONAS et DELVIC se contente de commercialiser l’eau épurée et el compost pour son propre compte, une part congrue étant reversée à ONAS. Le consortium refusant d’investir dans les stations pour leur entretien et leur fonctionnement. Sa défaillance a d’ailleurs été constatée lors de l’évaluation du contrat en 2023.

Sur l’argument de dépassement des crédits ,J’ai été informé après sélection des entreprises que les prix proposés sont supérieurs aux prévisions budgétaires initiales. De l’analyse des devis confidentiels et des coûts réels, li ressort que ce dépassement était prévisible si l’on se situe dans une optique de réalisation effective du travail.

La séance de travail que j’avais eu avec les financiers du service avait conclu que les travaux de curage pouvaient être financés en partie par les lignes budgétaires « B24016» Programme de lutte contre les inondations et « B24051 » Projet de drainage des eaux pluviales dans la zone de captage et « B24037» Projet d’assainissement des centres urbains. Cette vision holistique de la nomenclature du budget rend des lors impertinente l’argument du dépassement budgétaire; l’argument traduit plutôt le manque d’expérience administrative de gestion des crédits des entreprises publiques.

Sur l’argument relatif au retard dans l’exécution des travaux. La durée contractuelle de l’exécution des travaux est de quatre (4) mois à partir de la signature de l’ordre de service qui suppose le déroulement de l’ensemble de la procédure de marché jusqu’à l’approbation par le ministre des Finances et du Budget. De plus, l’entreprise doit recevoir 20% du montant du marché avant le démarrage des travaux. C’est devant l’urgence des travaux de curage que j’ai obtenu des entreprises, dès l’adjudication provisoire et l’approbation de la DCMP, d’anticiper les travaux face à l’imminence de l’hivernage.

Sans aucune avance de démarrage, les 2 entreprises ont donc mobilisé leurs moyens propres et atteint des résultats plus que satisfaisants dans al période du 72 juin (début des travaux) au 29 juillet (coup d’arrêt par el ministre Cheikh Tidiane Dieye).

L’entreprise Tawfekh Taysir qui avait en charge le curage dans al région de Dakar a réalisé 95% du curage du bassin de al zone de captage et 100% du curage du Canal 6. Ces 2 travaux représentent 58% de al valeur du marché, soit donc un taux d’exécution de 55% du marché.
L’entreprise Delgas qui avait en charge le curage dans les régions a réalisé les taux d’exécution suivants : Louga 10%, Dagana 100%, Fatick 65%, Thies 74%, Kaolack 70%,Tivaoune 5%, Saint Louis 46%, Kafrine 4%, Richard Tol 41%, Diourbei 5%, Touba 4%, Podor et Matam 0%. Soit un taux global d’exécution de 42%.

Peut-on légitiment invoquer un retard dans l’exécution des travaux pour des entreprises qui ont atteint de tels taux d’exécution dans ces conditions ? Cet argument est à l’évidence fallacieux.

Le ministre Cheikh Tidiane Dièye a organisé une conférence-call avec l’ensemble des gouverneurs de régions le lundi 30 juillet, pour faire l’évaluation des travaux de curage dans leur région respective. Occasion pour lui de recevoir une douche froide mémorable. En effet, à l’exception des gouverneurs de Diourbel et de Matam, les 12 autres gouverneurs ont magnifié al qualité du travail de curage
et félicité ONAS pour les différentes initiatives de prévention des inondations qui ont été prises.

Pourtant li fera un compte rendu à l’autorité disant exactement le contraire de ce que les gouverneurs ont témoigné. Les conversations avaient été enregistrées pour fournir une preuve irréfutable au Premier ministre. Cela s’appelle de la manipulation.
Pire, pour son marché de gré à gré, le ministre Cheikh Tidiane Dieye propose une durée contractuelle d’exécution du marché de curage de trois (3) mois à ses 2 entreprises DELTA et VICAS, soit un curage qui se poursuivrait au moins jusqu’au 15 novembre. Cependant, dans al lettre adressée à al DCMP, el ministre Cheikh Tidiane Dièye parle d’un délai d’exécution de 15 jours.
Quel est l’objectif visé à travers ce subterfuge ?
Le ministre Cheikh Tidiane Dieye reproduit ainsi un procédé bien connu et qui est appliqué depuis de nombreuses années par les entreprises: Faire du fignolage avec quelques camions de curage et dès les premières pluies, demander une validation du travail pour se faire payer.
Par al suite, chacun reçoit sa part du gâteau et les populations trinquent à travers des inondations.
C’est ce système de prédation des ressources que j’étais décidé à détruire. Au demeurant, le délai du 10 août que j’avais fixé aux entreprises pour terminer les travaux relevait d’une simple faveur qu’elles avaient accepté de me faire, nonobstant un délai contractuel de 4 mois. Dès lors, invoquer un retard pour un marché qui n’est pas supposé démarrer encore relève de l’hérésie.

Pour un suivi régulier de l’avancement des travaux et leur mise en œuvre dans des conditions différentes de ce qui se passait, j’avais mis en place un système de suivi qui échappait à l’organigramme classique de l’ONAS me permettant d’avoir des informations régulières et fiables. De plus, une rencontre d’évaluation avait lieu chaque jeudi avec les entreprises, avait permis d’atteindre de tels résultats, avant la conclusion même du contrat de travaux.

L’irruption intempestive du ministre dans l’exécution d’un marché qui ne le concerne nullement met aujourd’hui en danger les populations qui sont exposées au péril des inondations en cas de survenue de fortes pluies. En effet, de par la loi, ONAS bénéficie d’une certaine autonomie d’action, avec un organe de gouvernance constitué par le Conseil d’administration, la tutelle financière étant du ressort du ministre des Finances et du Budget. De quoi se mêle dès lors al tutelle technique sur des questions de marché ?
Sur l’argument d’incapacité des entreprises. La procédure de sélection des entreprises requiert la preuve que les entreprises disposent d’au moins de deux (2) références de travaux similaires et la capacité financière et le matériel pour faire le travail. Les preuves formelles de ces conditionnalités sont parties intégrantes du dossier de soumission des entreprises qui a permis à la Commission des marchés de les
sélectionner.

De plus, j’ai évoqué les taux d’exécution des entreprises de 55% pour Tawfekh Taysir et de 42% pour Delgas réalisés sans avoir bénéficier de l’avance de démarrage, sur une période d’un mois seulement pour un marché contractuel de 4 mois. Ces simples constats invalident l’argument ministériel d’incapacité des entreprises pour faire le travail demandé.

Le marché par Entente Directe Devant l’urgence de terminer les travaux de curage des canalisations avant l’installation des pluies, le DG de ONAS a sollicité la DCMP l’autorisation de passer ce marché en procédure d’urgence. Autorisation à al suite de laquelle 2 entreprises ont été sélectionnées par la commission des marchés et la procédure validée par la DCMP par lettre n+ 2412/MFB/DCMP/DCV/3 du 16 mai 2024.A la suite ,le DG de l’ONAS à la sollicité et obtenu de sent reprise ses attributaires de démarrer les travaux avec leurs propres ressources, dans l’attente de  l’approbation du marché par el ministre des Finances et du Budget. Les travaux démarrés depuis le 27 juin avaient atteint un taux d’exécution de 50% environ au mois juillet. Ils ont été brutalement interrompus par le ministre Cheikh Tidiane Dièye, invoquant des motifs aussi fallacieux les uns que les autres.

Le ministre avait une seule préoccupation: imposer un marché par Entente Directe avec 2entreprises qu’il a préalablement choisies : DELTA et VIGAS, sur al base de contrats négocié entre lui-même et les 2entreprises et en leur accordant un délai d’exécution de trois (3) mois, alors que le DG de ONAS avait pris toutes les dispositions pour que le marché en cours d’exécution soit totalement terminé au plus tard le 10 août.

A ce jour, les travaux de son marché d’Entente Directe n’ont pas encore démarré, ses entreprises refusant d’engager des ressources dans une aventure incertaine, alors que le marché régulier qu’il a suspendu aurait déjà été terminé à l’heure où nous parions. Il portera l’entière responsabilité en cas d’inondations à Dakar et Touba. Par ailleurs, en se substituant au DG de ONAS pour solliciter une Entente Directe, le ministre Cheikh Tidiane Dieye viole allégrement les dispositions du décret 2023-1004 relatif au fonctionnement de ONAS, notamment en son article 15, ainsi que toutes les règles et procédures de la comptabilité publique.

C’est certainement une première dans al longue histoire de l’administration Sénégalaise qu’ n ministre ordonne des dépenses dans le budget d’une administration sous sa tutelle . Mieux, le ministre Cheikh Tidiane Dièye a négocié lui-même avec ses 2 entreprises des contrats qui sont directement envoyés au Coordonnateur de la Cellule de passation des marchés (CPM) de l’ ONAS en lui demandant de diligenter la procédure de marché d’Entente Directe et d’établir les attestations d’existence de crédits.

Cette démarche cavalière du ministre Cheikh Tidiane Dièye est légitimement suspecte et sûrement aux antipodes du JUB JUBAL JUBANTI prônée par le Président de la République Bassirou Diomaye Faye. Pourtant, ce scandale administratif sans nom serait passé comme lettre à la poste si par souci de conserver son poste, le DG de ONAS avait accepté de déférer à la commande du ministre sans rechigner. Je ne l’ai pas accepté au risque d’être démis de mes fonctions .

La DCMP pourrait être grugée, n’ayant pas les éléments factuels pour apprécier de la pertinence des arguments à l’appui de la demande du ministre Cheikh Tidiane Dièye pour passer un marché par entente directe. De plus, l’émotion de la perspective d’inondations durant le Magal de Touba évoquée par le ministre l’inciterait certainement à dégager ses responsabilités.

La problématique des lobbies Partout à travers le monde, le secteur de l’assainissement est parmi les terrains de prédilection de la mafia; le Sénégal n’y échappe pas et ça, je le savais déjà pour avoir été le DG de APROSEN. D’ailleurs, mon combat contre la prédation des ressources de cette agence m’avait valu à l’époque la dissolution de l’agence.

Je reste dans cette ligne de conviction. Pour avoir el contrôle sur un secteur, cette mafia constitue un lobby avec une méthode infaillible pour accaparer tous les marchés : Faire un dumping sur les offres pour éliminer toutes les entreprises concurrentes afin d’avoir un contrôle absolu. Les prix proposés ne permettant pas de faire el travail, la corruption massive est utilisée pour faire marcher l’ensemble de al chaine de commandement. J’ai pris l’option de refuser d’entrer dans ce jeu .  C’est ici l’occasion de demander solennellement au Premier ministre de faire un audit technique et financier de l’ensemble des marchés du lobby de l’assainissement et d’ouvrir une enquête sur le capital de ces entreprises.

L’assainissement de notre économie passera nécessairement par une lute courageuse et implacable contre ces lobbies qui gangrènent el tissu économique à travers des pratiques de corruption dommageables. En particulier dans le domaine de l’assainissement, ces pratiques sont la cause des inondations récurrentes alors que des centaines de milliards sont injectés chaque année pour faire face au phénomène.
Là réside la réponse à l’interrogation du Président Macky Sal qui s’étonnait de al persistance des inondations urbaines malgré les centaines de milliards investis chaque année.

Là est également tout el mérite pour les dirigeants qui optent pour al rigueur professionnelle en lieu et place d’une accointance avec les milieux lobby. Là est enfin tout le danger et la suspicion légitime pour le marché par entente directe du ministre Cheikh Tidiane Dièye.
En conclusion, ces questions cruciales se posent avec acuité.

Pourquoi le ministre Cheikh Tidiane Dièye a-t-il arrêté un marché en procédure d’urgence en cours depuis un mois, sachant que cette décision impacterait négativement sur l’efficacité des travaux de curage indispensable pour la sécurité des populations ?
Pourquoi le ministre Cheikh Tidiane Dièye a-t-il choisi justement les 2 entreprises DELTA et VICAS qui bénéficient de la presque totalité des marchés de ONAS pour une procédure Entente Directe ?

En effet, reconduire au forceps à travers une entente directe au profit d’entreprises défaillantes, avec à la clé des projets de contrats négociés directement entre le ministre et les entreprises est forcément suspect.

Pour rappel, DELTA et VIGAS n’en sont pas à leur coup d’essai. En 2019, l’entreprise Deltas avait remporté le marché du curage de ONAS. Des manipulations au sein de la commission des marchés lui avaient ôté le marché pour le répartir entre DELTA et VICAS. La cour suprême lui avait donné raison et demandé à ONAS de suspendre l’exécution du marché pour le restituer à Delgas. ONAS n’a jamais appliqué cette décision de justice.

En 2024, ces 2 sociétés, à travers un mécanisme bien rôdé, ont eu recours cette fois à l’autorité du ministre Cheikh Tidiane Dièye pour opérer un hold up similaire sur un marché déjà attribué à d’autres sociétés pour se le faire réattribuer à travers une Entente Directe. Ce marché de curage est leur exclusivité et personne n’a ie droit d’en approcher.

Revenons à la question initiale : Pourquoi le DG de ONAS a été limogé après seulement trois mois d’exercice ?
La stratégie de manipulation de Cheikh Tidiane a été implacable :
Créer un sentiment de suspicion du Président de la République et du Premier ministre envers le DG de L’ONAS. Mais l’ignorance des informations et réponses données par le DG, Créer un sentiment de peur en utilisant l’argument massue de l’occurrence d’inondations durant le Magal de Touba et à Dakar par la faute d’entreprises qui seraient incompétentes pour le travail de curage des canalisations ;
En passant, négocier des contrats de gré à gré avec des entreprises leaders du secteur sur des marchés de clientèle trisannuels qui seront imposés à travers une procédure d’Entente directe .Heurter la sensibilité du Président de la République et du Premier ministre avec des accusations de recrutements massifs de militants et de surfacturation sur les marchés Obtenir le remplacement du DG avec un militant de son mouvement qui serait alors « sous contrôle ».

En effet, le couronnement de cette stratégie devrait être le remplacement du DG de ONAS par un responsable de son mouvement politique, maire d’une commune de la banlieue, dont la candidature et le CV ont été proposés au Président de la République, en même temps que le ministre réclamait la tête du DG.

Pour légitimer cette candidature, le ministre avait auparavant demandé à ONAS de rediriger une manifestation populaire, avec une forte mobilisation, dans cette commune afin de présenter son candidat comme un Maire populaire, capable de faire bouger la banlieue.
En définitive, le contre-feu commandité par Cheikh T Dieye, sur des histoires de voiture, de DAF ou de recrutements avait un seul et que objectif: cacher des 18 manipulations innommables en jetant injustement un DG en pâture devant l’opinion, en jouant sur l’émotion des sénégalais.

Bien triste cette manière de faire de la politique. Après s’être livré pieds et mains liées à la mafia de l’ONAS , le ministre Cheikh Tidiane Diéye a montré son incapacité objective à s’inscrire dans la voie du Jub Jubal Jubanti qui exige de renoncer à de l’argent facile.

Plus d’une décennie, l’Etat du Sénégal a injecté des montants considérables pour la lutte contre les inondations
et la réduction des impacts socioéconomiques, pour autant, force est de reconnaitre cet argent a servi plus à des intérêts d’un clan politico-affairistes qu’à régler les problématiques des inondations.

Evidemment, le cadre d’un point de presse ne peut permettre de donner certains détails de l’affaire qui pourront être portés à la connaissance des sénégalais dans un futur très proche. Vous remarquerez que par souci d’homme d’Etat, je n’ai donné aucune information confidentielle sur ONAS ou sur ses cadres, ni transmis aucun document administratif confidentiel.
et pourtant …

De plus, ce scandale de marché par entente Directe est l’arbre qui cache la forêt d’autres scandales dans le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement qui ne tarderont pas à se faire jour dans les semaines à venir.

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