Les travaux à l’Assemblée nationale ont été récemment perturbés par un vif débat sur la parité, notamment en ce qui concerne le poste du huitième vice-président. Après son élection, El Malick Ndiaye, nouvellement élu à la présidence de l’Assemblée, a suspendu la séance pour 15 minutes, mais celle-ci n’a repris qu’à 22h20, illustrant les tensions qui entourent la question.
Lors de cette séance, le président a rappelé les conditions d’élection des membres du bureau, qui incluent les postes de vice-présidents et de questeurs. La composition du bureau est la suivante :
1. Monsieur Ismaila Diallo
2. Madame Rokhy Ndiaye
3. Monsieur Cheikh Thioro Mbacké
4. Madame Mbene Faye
5. Monsieur Amadou Ba (PASTEF)
6. Madame Oulimata Sidibé
7. Monsieur Samba Dang
8. Monsieur Mamadou Ngom (Farba Ngom)
La question de la parité a suscité des débats pendant plusieurs heures. En effet, conformément à la loi sur la parité, le poste de huitième vice-président devrait être attribué à une femme. Cependant, le choix controversé de Mamadou Ngom, membre de la coalition Takku Wallu Sénégal, a provoqué une fronde.
Le président de l’Assemblée a alors invité Aissata Tall Sall, présidente du groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal, à proposer le nom d’une femme pour le respect de la parité. En réponse, Aissata Tall Sall a insisté pour maintenir Mamadou Ngom à ce poste, provoquant une vive réaction.
Ayib Daffé, président du groupe parlementaire PASTEF, a demandé à sa collègue de choisir une femme pour respecter la loi, mais Aissata Tall Sall est restée inflexible, confirmant le choix de sa coalition. Face à cette impasse, El Malick Ndiaye a suspendu la séance afin que le groupe parlementaire PASTEF puisse proposer une candidate féminine.
Le président du groupe parlementaire Pastef les patriotes a finalement désigné Madame Ramatoulaye Bodian pour remplacer Mamadou Ngom dit Farba Ngom au poste de huitième vice président.
Après le vote, les membres du bureau de l’assemblée sont élus avec 131 voix sur les 139 députés votants. Parmi les 139 deux (02) ont voté contre et cinq (05) abstentions contre un (01) bulletin nul.
Ce blocage met en lumière les tensions politiques au sein de l’Assemblée nationale et souligne l’importance cruciale de respecter la parité dans les instances décisionnelles. Les discussions en cours pourraient avoir un impact significatif sur la représentation des femmes dans les instances politiques du pays.