L’Assemblée nationale a censuré le gouvernement de Michel Barnier, marquant un tournant politique majeur. Ce renversement, causé par l’adoption d’une motion de censure, a suscité des réactions vives et contrastées au sein de la classe politique.
Le ministre de l’Économie dénonce « un acte à l’opposé du patriotisme »
Sur son compte X (anciennement Twitter), le ministre de l’Économie, fervent soutien de Michel Barnier, a exprimé sa consternation :
« Aujourd’hui, dans un acte à l’opposé du patriotisme, le RN et le NFP ont mêlé leurs voix pour déstabiliser le pays. C’est un immense honneur d’avoir servi sous l’autorité du Premier ministre Michel Barnier, un homme de dialogue et de compromis. Merci aux parlementaires responsables qui ont soutenu le Gouvernement et travaillé dans l’intérêt général à un moment crucial. »
Ces propos visent directement les partis d’opposition, accusés de sacrifier la stabilité pour des intérêts politiques.
Éric Coquerel : « Une politique austéritaire irresponsable »
Dans l’opposition de gauche, Éric Coquerel a dénoncé les choix budgétaires du gouvernement déchu :
« Le vrai nom de cette loi, c’est l’irresponsabilité austéritaire. Nous avons appelé toute l’année à un projet de loi de finances rectificatif pour trouver des recettes nouvelles. Derrière l’écume des quelques mesures annoncées, on ne voit que le raz-de-marée des coupes austéritaires qui mènent à la ruine de nos services publics. »
Le député pointe du doigt une politique jugée insuffisamment redistributive et nuisible aux services publics.
Éric Zemmour critique l’ensemble de la classe politique
Éric Zemmour a exprimé sa déception face à l’incapacité de la classe politique à répondre aux défis majeurs :
« Le Gouvernement Barnier vient d’être censuré. Pourquoi ? Pour une indexation des retraites au 1er juillet au lieu du 1er janvier… Comme cela sonne dérisoire à côté des menaces graves, imminentes et existentielles qui planent sur notre pays !
Zemmour a également pointé une certaine ironie :
« Les politiciens qui voulaient mettre ‘une claque à Macron’ viennent de le remettre au centre du jeu. À lui désormais de décider du futur Premier ministre ou d’une éventuelle dissolution. »
Jordan Bardella : « Un choix de responsabilité »
Le président du Rassemblement National, Jordan Bardella, a justifié le vote de son parti en faveur de la motion de censure :
« On a fait un choix de responsabilité en censurant le gouvernement. On ne pouvait pas laisser passer un budget avec 40 milliards d’euros d’impôts supplémentaires, dans un pays qui détient déjà le record des prélèvements obligatoires. »
Bardella a critiqué l’incapacité de Michel Barnier à s’adapter aux réalités politiques issues des dernières élections législatives.
Un avenir politique incertain
La chute du gouvernement Barnier laisse place à une période d’incertitude. Emmanuel Macron, désormais au centre des décisions, devra nommer un nouveau Premier ministre ou envisager une dissolution de l’Assemblée.
Les Français, eux, restent témoins d’un jeu politique intense, alors que les défis économiques et sociaux s’accumulent.