Publicite pour GAL
23 décembre 2024
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La conférence de presse de Cheikh Issa SALL, président du parti UNITE, ce lundi 7 octobre 2024, a été l’occasion pour lui de se prononcer sur son blocage à la frontière du Sénégal Mauritanie. Le maire de Mbour a décidé de tenir une conférence de presse pour établir la vérité au sujet de son interdiction de sortir du territoire national. 

Cheikh Issa SALL président du parti l’UNITE a déclaré que » j’avais décidé d’aller me recueillir à Nimzatt, en République islamique de Mauritanie, auprès de mon guide religieux Cheikhna Cheikh Sadbou AIDARA. Arrivé, à la frontière, le temps des formalités administratives, je suis allé m’acquitter de la prière du Takusaan. C’est encore assis sur ma natte de prière que le journaliste de I.Radio, Alassane Samba DIOP, m’a appelé pour vérifier l’information selon laquelle j’ai été bloqué à la frontière nord du Sénégal. Effectivement, devant mes interpellations, après moult hésitations, l’agent de service a fini par m’avouer qu’ils avaient reçu l’ordre de remonter au niveau central les filiations des personnalités politiques du régime sortant et d’attendre les instructions de l’autorité. C’est ce qui explique le temps qu’a pris le contrôle des pièces d’identités et des papiers du véhicule ».

 » Ainsi, devant le temps qui s’écoule, retardé dans mon voyage, j’ai signifié à l’agent de Police que je ne pouvais pas rester à la frontière à attendre une hypothétique instruction qui devrait venir d’une autorité que je connais pas. C’est ainsi que je lui ai demandé de me rendre mes papiers. J’ai alors rebroussé chemin pour rentrer à Mbour en passant par NGoumba Gueoul ou repose deux fils de mon vénéré guide Cheikhna Sadbou à savoir Cheikh Mahfou et Cheikh Adramé Aidara » a dit le maire de Mbour.

Ancien DG de CDC continue son exposé en soulignant que »le fait de priver d’honnêtes citoyens de la liberté de circuler est une atteinte grave aux droits les plus élémentaires. Quand ce droit est lié à l’exercice des convictions religieuses, la situation devient très préoccupante. Nous condamnons avec toute notre énergie les dérives autoritaires en cours, orchestrées par le nouveau régime.

L’émission d’interdiction de quitter le territoire national est un acte de nature judiciaire encadré par la législation sénégalaise et conférée à des autorités judiciaires bien définies. Malheureusement, vous avez tous remarqué les convocations à se présenter à la police de citoyens qui ont osé poser les vrais débats qui devraient être soulevés dans le cadre d’un État républicain. Certains actes relèvent d’une ignorance flagrante des règles de bases qui régissent le fonctionnement d’un État normal et mettent mal à l’aise les agents qui doivent exécuter ces ordres. Pour notre part, ce ne sera ni l’intimidation ni la pression psychologique qui nous divertira ».

 » Nous nous sommes séparés de notre statut de magistrat de la Cour des Comptes pour mieux servir notre peuple, en commençant par la ville de Mbour. Aujourd’hui, nous avons décidé, en concertation avec nos collaborateurs, de créer le parti politique dénommé Union Nationale pour l’Intégration, le Travail et l’Équité (UNITE) afin d’élargir notre champ d’action et de nous imposer sur la scène politique avec des ambitions nationales. Dans ce sens, nous avons décidé de diriger la liste nationale de la coalition UNITE qui se présentera aux prochaines élections législatives du 17 novembre 2024, une manière pour nous de réitérer notre choix de porter le combat pour un Sénégal juste, prospère et inclusif » . Le président du parti UNITE poursuit t-il.

Le Maire de Mbour souligne que « Nous sommes témoins du scénario élaboré par le gouvernement afin de manipuler l’armature du dispositif démocratique: Le jeu de yo-yo avec l’Assemblée Nationale avant sa dissolution; les délais courts pour les élections législatives anticipées, les rumeurs produites pour limiter le nombre de listes, en plus de toutes les tentatives de déstabilisation des potentiels candidats. Les sénégalais attendaient mieux après une demi-année de gouvernance marquée principalement par l’accentuation de la cherté du coût de la vie. Le panier de la ménagère est sous forte tension et demande une réduction immédiate des prix des denrées de premières nécessités. C’est exactement ce champ lexical et sémantique qui intéresse aujourd’hui le commun des sénégalais.

La séparation des pouvoirs entre le judiciaire, l’exécutif et le législatif est la base de la démocratie. Il s’agit de laisser à la justice sa liberté d’action afin de garantir la sécurité et l’équilibre social. La nation sénégalaise recèle assez de ressources humaines et matérielles dont la mobilisation pour l’émergence socio-économique devrait tant occuper l’Exécutif pour l’empêcher de trouver le temps de se divertir ».

Cheikh Issa Sall clôt ses propos par « je fais allusion à la posture idéale pour la prochaine législature, il devrait être constitué par de vrais citoyens, des responsables assez matures afin de corriger toutes les tares qui se sont glissées dans la mentalité sénégalaise et que certains continuent d’alimenter. Enfin, que l’État travaille dans le sens des intérêts des sénégalais et que l’opposition s’oppose à tout ce qui s’inscrit en porte à faux avec les intérêts des sénégalais  » .

 

 

Moussa Diba

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