Le 3 décembre 2024, Thibaut Armant Ogou, président du mouvement Alliance Conclave de la Jeunesse (ACJ), a officiellement interpellé la Cour Constitutionnelle du Bénin, dénonçant des abus policiers croissants sous la direction de l’Inspecteur Général de Police de 2ème Classe Soumaïla Allabi Yaya, Directeur Général de la Police Républicaine. Dans une lettre adressée au Professeur Dorothé Sossa, président de la Cour Constitutionnelle, Ogou déplore des pratiques policières jugées excessives et contraires aux droits fondamentaux.
« Thiabaut Armant Ogou et ses camarades qualifient ces actes de « barbares ». »
Les accusations portent sur des meurtres, bastonnades, tortures physiques et autres violences commises lors d’interventions policières pour des infractions mineures telles que le non-port du casque, le refus de soumettre son téléphone à des fouilles, et des violations de la circulation. Ces actes, qualifiés de barbares par le mouvement ACJ, seraient non seulement en contradiction avec la Constitution béninoise, mais aussi avec les textes internationaux relatifs aux droits de l’homme.
Un appel à la justice et à la responsabilité, Thibaut Armant Ogou invoque notamment les articles 15, 18, et 376 de la Constitution béninoise, ainsi que des dispositions du Code pénal et de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Il demande que les responsables soient convoqués et jugés conformément à la loi, rappelant que nul ne peut invoquer un ordre illégal pour justifier une infraction.
Pour étayer ses accusations, Ogou joint à sa requête des rapports détaillés, des témoignages et des photos de victimes, afin que la Cour Constitutionnelle puisse pleinement évaluer la gravité de la situation. Cette démarche vise à restaurer la confiance de la population envers les forces de l’ordre et à garantir le respect des droits fondamentaux au Bénin.
L’affaire pourrait marquer un tournant dans la lutte contre l’impunité policière dans le pays.