Publicite pour GAL
23 décembre 2024
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« L’Afrique n’a pas besoin de charité, elle a besoin de partenaires. Elle n’a pas besoin de pitié, elle a besoin de respect. »- Kofi Annan

Imaginez un Sénégal où les routes sont impeccables, les hôpitaux bien équipés, et les écoles accessibles à tous. Un Sénégal où chaque citoyen peut rêver grand et réaliser ses ambitions. Ce rêve, bien que réalisable, est confronté à des défis économiques et sociaux d’une ampleur considérable. Infrastructures insuffisantes, services publics sous-financés, et un besoin urgent de stimuler l’investissement privé pour soutenir une croissance économique durable. Face à ces obstacles, une question cruciale se pose : comment financer notre développement sans compromettre notre souveraineté ? La réponse réside peut-être dans une utilisation stratégique et responsable de la dette.

« La dette, lorsqu’elle est utilisée de manière responsable, peut être un outil puissant pour le développement économique. » Ces paroles d’un leader africain résonnent particulièrement dans le contexte sénégalais. En effet, le recours à la dette peut permettre de financer des projets d’infrastructure essentiels, d’améliorer les services publics et de stimuler l’investissement privé. Les critères de convergence de Maastricht, qui stipulent que la dette publique ne doit pas dépasser 70 % du PIB, ne sont pas toujours pertinents pour des pays en développement comme le Sénégal. Les besoins en infrastructure et en services de base y sont beaucoup plus élevés, et ces investissements peuvent générer des revenus futurs substantiels.

Les institutions de Bretton Woods, telles que le FMI et la Banque Mondiale, ou les caisses de résonance comme l’UEMOA imposent souvent des conditions strictes qui peuvent limiter la capacité des pays en développement à investir dans des projets de croissance à long terme. Ces conditions, bien qu’elles puissent être bénéfiques à long terme, freinent souvent les investissements nécessaires à court terme. Le Sénégal doit envisager des alternatives pour sortir de ces engrenages et se concentrer sur des stratégies de développement plus autonomes et adaptées à ses besoins spécifiques.

Il est intéressant de noter que les pays européens eux-mêmes sont loin de respecter les critères de convergence très théoriques qu’ils s’étaient fixés. En 2021, la dette publique de la France représentait environ 115 % du PIB, celle des États-Unis 133 % du PIB, et celle de l’Allemagne 70 %. En comparaison, la dette publique du Sénégal était d’environ 68 % du PIB. Cette comparaison montre que les pays développés ont des niveaux d’endettement beaucoup plus élevés, ce qui souligne la possibilité pour le Sénégal d’augmenter son endettement de manière responsable.

Le Sénégal dispose de plusieurs atouts, notamment une croissance économique stable, environ 6 % par an avant la pandémie, une position géographique stratégique et des ressources naturelles abondantes. Ces facteurs rendent le pays attractif pour les investisseurs locaux et internationaux et facilitent l’accès aux marchés financiers. Le Sénégal pourrait explorer des options telles que les partenariats public-privé (PPP), les obligations vertes, les financements adossés aux ressources naturelles et les fonds souverains pour financer ses projets de développement, de même que l’autofinancement des plans d’investissements des sociétés nationales telles que la SENELEC en faisant recours au marché financier international.

Des structures comme APIX, FONSIS, et BNDE jouent un rôle crucial dans la mise en œuvre de ces mécanismes. Il est essentiel de réformer ces institutions pour maximiser leur efficacité. Par exemple, APIX pourrait renforcer ses capacités de facilitation des investissements y compris des partenariats stratégiques avec les agences de crédits à l’export à travers le monde, FONSIS pourrait diversifier ses portefeuilles d’investissement pour inclure des projets écologiques, et BNDE pourrait offrir des conditions de prêt plus favorables pour les PME locales.

Le recours à la dette peut être une stratégie efficace pour le Sénégal, à condition qu’elle soit gérée de manière responsable et utilisée pour financer des projets à fort impact économique. En adoptant une approche proactive et innovante, le Sénégal peut créer un environnement propice à l’investissement privé et à la croissance économique, tout en améliorant les conditions de vie de sa population vers la prospérité. En fin de compte, il s’agit de trouver un équilibre entre le financement des besoins immédiats et la création de conditions favorables pour un développement durable à long terme.

« Le futur appartient à ceux qui croient en la beauté de leurs rêves. »- Eleanor Roosevelt Ensemble, construisons un Sénégal souverain, prospère et juste.

Idrissa Doucouré, PhD
Ingénieur et certifié en financement innovant des projets – IP3 Washington
Président du Conseil Mondial des Investissements et des Affaires, Londres

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