
AMADOU BA ANCIEN PREMIER MINISTRE A LA JOURNEE NATIONALE DU DIALOGUE NATIONAL DU 28 MAI 2025
Dakar, le 28 mai 2025 – L’ancien Premier ministre Amadou Ba, désormais à la tête du parti La Nouvelle Responsabilité, a marqué les esprits lors de la cérémonie d’ouverture de la Journée nationale du dialogue. Dans un discours à la fois ferme et rassembleur, il a appelé à une profonde réforme des institutions, au respect des libertés publiques, et à un sursaut collectif face aux défis économiques du pays.
“Nous participons à ce dialogue non par naïveté, mais par fidélité à nos principes et par amour pour notre patrie”, a-t-il déclaré en ouverture, saluant l’initiative malgré un climat politique tendu.
Amadou Ba a dénoncé les arrestations d’opposants et les restrictions des libertés, jugeant inacceptable que des journalistes soient inquiétés pour avoir simplement exercé leur métier. Il a proposé un pacte national de pacification politique, incluant la libération des détenus politiques, la garantie d’une presse libre, et l’indépendance de la justice.
Sur le volet politique, l’ancien Premier ministre a plaidé pour une refonte du système électoral, en renforçant notamment les pouvoirs de la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA) et en instituant un véritable statut pour l’opposition. Il a également évoqué la nécessité d’introduire la proportionnelle ou un second tour aux élections législatives, ainsi qu’une réforme de la Haute Cour de Justice, jugée trop alignée sur la majorité parlementaire actuelle.
Au-delà de la politique, Amadou Ba a mis en garde contre la situation économique critique du pays. Il a évoqué la montée du chômage, la dette croissante et la vulnérabilité budgétaire du Sénégal, appelant à une mobilisation nationale pour un pacte de relance économique. Selon lui, aucune réforme ne portera ses fruits sans stabilité politique et cohésion sociale.
Le président de La Nouvelle Responsabilité a insisté sur l’importance de parler “à l’âme de la Nation”, d’apaiser les tensions, et de restaurer la confiance entre les institutions et les citoyens. Il a conclu son intervention par un appel à une reddition des comptes exemplaire, rompant avec les cycles d’impunité après chaque alternance politique.
“Je rêve d’un Sénégal où l’opposition est écoutée, où le débat est loyal, et où la critique n’est pas criminalisée”, a-t-il lancé, avant d’appeler toutes les forces vives à s’unir pour un avenir de stabilité, de progrès et de dignité.