Ce mercredi 18 décembre 2024 a eu lieu le Forum Panafricain des leaders, avec le thème « la migration irrégulière de la Jeunesse Africaine, causes, conséquences et solutions.
La cérémonie à été présidé par Dr Cheikh Tidiane Gadio, parrain et ancien ministre et Mme Aissatou Diagne marraine et la présence de Malang Biyaye Président du mouvement Panafricain les Leaders.
En prélude de cette cérémonie, Aissatou Diagne a déclaré que « C’est avec une grande fierté que je vous retrouve après 6 ans, lors de la 2éme édition tenue à Dakar, dont le thème était « l’emploi, l’employabilité de la jeunesse africaine ».Vous m’aviez fait l’honneur d’être votre marraine, et vous m’avez d’autant plus honoré lorsque vous aviez choisis, notre illustre Secrétaire général du Parti Socialiste, Feu Ousmane Tanor DIENG, je ne cesserai de vous remercier en son nom. Aujourd’hui, vous m’avez encore choisi comme marraine du Mouvement Panafricain des jeunes leaders. Je suis heureuse de vous accueillir dans cette terre sénégalaise, cette terre de la téranga, le mouvement panafricain qui réunit tous les leaders venus de tous les coins de notre continent ».
« Le thème de ce forum, la migration irrégulière des jeunes Africains, résonne dans nos cœurs et nos esprits. Chaque jour, nous voyons nos enfants, nos frères, sœurs et cousins, différentes populations braver le froid, prendre des pirogues clandestinement pour aller dans d’autres pays à la recherche de la réussite sociale, laissant des enfants ou les emportant. Des images bouleversantes de périples dangereux, de vies perdues en mer ou dans le désert, et de drames familiaux nous rappellent l’urgence d’agir. Ces jeunes, pleins de rêves et d’espoir, fuient souvent des conditions qu’ils jugent insoutenables tels que le chômage, l’exclusion, la pauvreté, les conflits, er et le manque de perspectives. Mais que disent ces départs massifs et ces chemins de souffrance sur l’état de nos nations et sur nos responsabilités en tant que leaders africains » souligne la marraine
Elle continue son intervention en disant que » la migration irrégulière n’est pas seulement une fuite individuelle, elle est le symptôme d’un mal collectif. Elle reflète un échec à offrir à nos jeunes désespérés, des femmes, des mères de familles en quête d’un minimum de vie décente, les opportunités qu’ils méritent chez eux, sur leur propre terre. C’est pourquoi nous devons comprendre que la solution à ce phénomène ne réside pas uniquement dans la sécurisation des frontières ou dans les mesures dissuasives. Elle exige une transformation profonde de nos sociétés, de nos économies et de notre gouvernance. En tant que marraine de ce mouvement, je veux vous exhorter, chers leaders, à adopter une approche holistique et proactive. Je crois fermement que l’Afrique regorge de talents, de ressources et de potentialités qui ne demandent qu’à être déployés au profit de nos populations. Voici quelques pistes de réflexion et d’action que je souhaite partager avec vous à savoir Investir dans l’éducation et la formation professionnelle. Nos jeunes ont besoin d’acquérir des compétences adaptées aux réalités du marché du travail contemporain. Les initiatives qui favorisent l’innovation, l’entrepreneuriat et les technologies devraient être au cœur de nos stratégies nationales.
Stimuler l’emploi et l’entrepreneuriat local, est la création d’opportunités économiques sur le continent est essentielle. Les jeunes doivent avoir foi en leur avenir ici, dans leurs propres pays, et percevoir l’Afrique comme une terre d’opportunités, et non comme un piège à fuir, ensuite renforcer la gouvernance et la lutte contre la corruption. Une gouvernance inclusive et transparente est une condition préalable à toute transformation. Les jeunes doivent voir en leurs leaders des modèles d’intégrité, porteurs d’une vision qui répond à leurs aspirations.
Promouvoir une image positive de l’Afrique. Nous devons reconquérir notre narratif et réaffirmer la fierté de notre identité africaine. Cela passe par la mise en avant de nos succès, de nos cultures et de nos valeurs communes.
Encourager les partenariats intra-africains. La jeunesse africaine doit être au cœur de la mise en œuvre de l’accord de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
Une Afrique unie et économiquement intégrée offrira des perspectives de croissance plus inclusives. Distingués participants, notre tâche est immense, mais elle n’est pas insurmontable. L’énergie, le dynamisme et l’innovation de notre jeunesse sont nos atouts les plus précieux. Si nous réussissons à transformer nos systèmes pour valoriser et retenir ce potentiel, nous serons à la hauteur de la promesse d’une Afrique forte, autonome et prospère.
Nos pays ont besoin de souveraineté alimentaire, il est temps de mettre en œuvre des projets structurants dans le domaine de l’agriculture pour accompagner les jeunes dans ce domaine et en faire des leviers de croissance
Favoriser le financement des jeunes pour des PME, PMI, l’initiative et la création doivent être encouragées, il suffit d’encadrer et de responsabiliser.
L’Etat est certes responsable du destin du peuple, mais dans ce contexte actuel, tout ne peut pas être laissé à l’Etat, nous devons réfléchir à des raccourcis pour donner plus d’espoir, la réflexion reste ouverte, faire des propositions, s’organiser, s’unir, développer des projets structurants, encadrer nos jeunes à entreprendre, se former aux nouvelles techniques, se digitaliser pour être au diapason et s’adapter au changement, beaucoup de business se font en ligne, il faut développer des idées novatrices. Ne désespérez pas mes chers jeunes. L’avenir est devant vous. Saisissez vos les opportunités ».
La marraine termine ses propos en disant que « nous devons trouver des alternatives au phénomène migratoire, refusons que nos jeunes se sacrifient et que certains perdent la vie en cours de route. Réaffirmons notre résolution à construire des ponts d’opportunités, ici, sur notre continent, oui c’est bien possible. Depuis le Sénégal, je vous invite, vous les jeunes, les populations, nos autorités à faire barrage à la migration irrégulière. Ceux qui souhaitent émigrer doivent emprunter les voies régulières et nos Etats doivent faciliter par des accords de coopération pour favoriser une bonne insertion dans le pays d’accueil, la migration doit être davantage encadrée. Nous devons prôner le droit à une vie décente pour tout être humain. Vive la solidarité entre les peuples, l’Afrique doit montrer cette voie et donner ».
Moussa Diba