L’affaire fait grand bruit au Niger et au-delà. Dans la région de Zinder, Boubé, jeune militant panafricaniste et coordinateur de la section nigérienne de l’organisation Planète des Jeunes Panafricanistes, a été condamné par un tribunal à deux ans d’emprisonnement ferme et à une amende de deux millions de francs CFA. Une décision qui suscite indignation et solidarité au sein de son mouvement et auprès de nombreuses voix panafricanistes.
Les faits remontent à un différend entre Boubé et une dame engagée dans une compétition de trophées Awards. Cette dernière a porté plainte contre le militant, l’accusant de diffamation.
L’origine de la tension réside dans une discussion sur un groupe WhatsApp. Le jeune militant Boubé y aurait déclaré qu’il ne pouvait pas soutenir une personne qui ne s’était pas affichée aux côtés du peuple lors de la prise de pouvoir par les nouvelles autorités en place au Niger, dans le contexte tendu entourant le renversement du régime de Bazoum. Ce message, capturé et transmis à la plaignante, a été jugé comme une atteinte à son image, ce qui a conduit à l’ouverture d’une procédure judiciaire.
Lors de l’audience, le tribunal a rendu un verdict sévère : deux ans de prison ferme et une lourde amende. Une décision qui a choqué ses camarades panafricanistes du Niger, de la sous-région et de la diaspora, compte tenu de l’importance du combat que mène Boubé pour sa patrie.
Face à ce verdict, la famille de Boubé a interjeté appel. L’audience est prévue pour le 5 décembre 2024. Ses proches espèrent une révision du jugement et une libération rapide du jeune homme.
En attendant le verdict de la cour d’appel, le cas de Boubé reste un symbole du débat plus large sur le rôle des jeunes dans les luttes politiques et sociales en Afrique, ainsi que sur les limites de la liberté d’expression dans un contexte marqué par des rivalités politiques exacerbées.