Le Sénégal a besoin de moderniser son agriculture pour pouvoir prétendre au développement et avoir une autosuffisance alimentaire. Dans ce sens, l’Académie Nationale des Sciences et Techniques au Sénégal a organisé un atelier de discussion sur les thèmes suivantes « l’innovation spatiale pour un système alimentaire durable au Sénégal et le second l’agriculture au Sénégal, innovations et tendances nouvelles face au défi de la sécurité alimentaire et aux changements climatiques.
D’emblée Cheikh Mbow, le premier conférencier a souligné pour assurer la sécurité alimentaire et planifier les réponses , le Sénégal a besoin de données fiables pour éclairer les politiques agricoles sur les chocs actuels et futurs, susceptibles de conduire à des crises alimentaires.
Selon lui, « L’observation de la terre contribue à renforcer les quatre dimensions de la sécurité alimentaire tel que la disponibilité, acceptabilité, utilisation et la stabilité. Grâce à une surveillance continue d’ indicateurs pertinents, les technologies spatiales modernes offrent une source de données incontournable pour les analyses de risques, et l’évaluation des catastrophes, la prévision des rendements et l’opérationnalisation des mesures d’urgence« .
Pour clore ses propos, le directeur général du centre de suivi écologique a précisé que » les nouveaux outils OT permettent ainsi d’établir des systèmes opérationnels de surveillance agricole et d’alerte précoce pour la sécurité alimentaire.
Pour sa part Saliou Ndiaye, ENSA de Thiès, Ingénieur agronome de l’Institut agronomique et vétérinaire qui a abordé le second thème sur l’agriculture au Sénégal innovations et tendances nouvelles face au défi de la sécurité alimentaire et aux changements climatiques a dit que: « l’agriculture sénégalaise est largement dominée par des exploitations de très petite taille de type familiale« . On peut distinguer les systèmes pastoraux et les systèmes de polycultures en zone de culture pluviale et en zone de culture irriguée et en fin émergence d’une agriculture de type commercial basé sur une logique d’investissement, de recherche de rentabilité des capitaux, mis en œuvre, en zone périurbaine de Dakar et la zone des Niayes ou elles se consacrent à l’horticulture et à l’élevage intensif ».
Le professeur Ndiaye a terminé son intervention par des recommandations: « d’abord explorer toutes les possibilités de stockage des excédents de pluviométrie, plus d’option de recyclage des eaux utilisées, plus la pratique d’agricole économe d’eau, ensuite poursuivre la sélection ou la diffusion de variétés à cycle très court, faire la correction des cartes variétales est requise pour plusieurs cultures, mettre en pratique une agriculture intelligente face au changement climatique avec une bonne pratique d’adaptation et d’atténuation et en fin des bonnes et des politiques appropriés pour accompagner cela et travailler ensemble« .