Lors d’une assemblée générale constitutive, une centaine de partis politiques au Sénégal ont formé une alliance pour dénoncer ce qu’ils appellent un « putsch électoral » à l’approche des élections législatives du 17 novembre 2024. Pape Djibril Fall, leader du mouvement »Les Serviteurs », n’a pas mâché ses mots, qualifiant le régime du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye de « putschistes électoraux ». Cette sortie fait suite à la résolution prise par ces leaders politiques unis sous la bannière de l’Alliance pour la Transparence des Élections Législatives (ATEL).
L’ATEL, qui regroupe plusieurs mouvements politiques, a déclaré sa volonté d’utiliser tous les moyens légaux pour faire échouer ce qu’ils perçoivent comme une tentative de confiscation du pouvoir par le régime au détriment des institutions démocratiques. Ils pointent du doigt l’exclusion des partis d’opposition dans l’élaboration du processus électoral, une situation inédite depuis 1993. Selon les membres de l’alliance, cette approche par décrets, adoptée par le pouvoir, cherche à contourner le dialogue politique et à mettre le Conseil constitutionnel devant le fait accompli.
L’Alliance a également dénoncé cette méthode comme étant une violation flagrante de l’article 2 du protocole additionnel de la CEDEAO, qui prône des élections transparentes et inclusives. La déclaration du dernier Conseil des Ministres, évoquant une concertation, est, selon eux, une couverture pour des actions unilatérales et illégales menées par le régime de PASTEF.
En unissant leurs forces, les leaders de l’ATEL ont affirmé leur détermination à barrer la route à l’Assemblée nationale au président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, élu le 24 mars dernier lors de la présidentielle. Ils appellent à un retour à un processus électoral qui respecte les fondements démocratiques du pays.
