La capitalisation totale des entreprises cotées à Paris, évaluée en dollars, a atteint 2 883 milliards, contre 2 821 milliards Outre-Manche. Un écart minime mais symbolique surtout lorsqu’on se souvient des chiffres lors du vote pour la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, en 2016. À l’époque, le différentiel en faveur de Londres s’élevait à près de 1 500 milliards de dollars. Difficile de ne pas y voir un effet délétère du Brexit sur l’économie britannique.
La nouvelle a en tout cas ravi la ministre des TPE et PME, Olivia Grégoire. « Si Paris ravit aujourd’hui cette 1re place, ça n’est pas le hasard mais le fruit d’une politique économique stable et attractive depuis 6 ans désormais », a-t-elle réagi sur Twitter. L’ancienne ministre des Affaires européennes Nathalie Loiseau n’a pas caché sa joie non plus, arguant sur le même réseau social que « l’appartenance à l’Union européenne démontre chaque jour ses avantages ».
La livre a perdu 13,3 % face au dollar en un an
L’analyse des deux femmes ne relève pas que de l’opinion. Dès l’officialisation de la sortie du Royaume-Uni du marché unique européen, de nombreuses entreprises ont fait le choix de relocaliser leurs actions en zone euro, vers Amsterdam ou Paris.
L’évolution du marché des changes n’a, lui non plus, pas été plus favorable à Londres puisque la livre sterling a perdu 13,3 % face au dollar en un an, contre 9,6 % pour l’euro. Rien que dans la journée de lundi, l’affolement des marchés a encore entraîné une perte de 1 % de valeur pour la monnaie britannique.
Si le Cac 40 et le SBF 120 affichent respectivement un recul de 7 et 8 % depuis le 1er janvier, la Bourse de Paris est toutefois portée par les fortes capitalisations et la croissance des géants du luxe LVMH et Kering. De son côté, l’indice FTSE 250, qui comprend la plupart des entreprises cotées au Royaume-Uni, a chuté de 17 % depuis le début de l’année. Le FTSE 100, principalement composé de grands groupes exportateurs, est quant à lui resté stable.