Interrogé sur la question, le ministère de la santé et de l’action sociale confirme et précise que qu’en dehors de Dakar, plusieurs cas sont signalés dans les autres régions comme Thiès, Louga, Diourbel, Kaffrine, Matam entre autres. « On sait que la dengue est endémique au Sénégal et que depuis le début de l’hivernage, le ministère de la Santé et de l’action sociale avait déjà pris les précautions en demandant aux structures sanitaires de renforcer la surveillance et de notifier tous les cas suspects négatifs de paludisme et de faire les prélèvements pour voir ce qu’il en est », explique le docteur Boly Diop, Chef de la surveillance épidémiologique.
La dengue est une infection virale transmise à l’être humain par la piqûre de moustiques infectés. Les principaux vecteurs de la maladie sont les moustiques de l’espèce Aedes aegypti et, dans une moindre mesure, de l’espèce Ae.albopictus.
Le virus responsable de la maladie est appelé virus de la dengue (DENV). Il existe quatre sérotypes de ce virus, ce qui signifie qu’il est possible d’être infecté quatre fois. Bien que de nombreuses infections à DENV n’entraînent que des manifestations bénignes, certaines peuvent provoquer une maladie aiguë d’allure grippale.
Parfois, des complications potentiellement mortelles surviennent. On parle alors de dengue sévère. Il n’existe pas de traitement spécifique contre la dengue ou la dengue sévère. La détection précoce des signes d’évolution vers une dengue sévère et l’accès à des soins médicaux appropriés permettent de réduire le taux de mortalité de la dengue sévère à un niveau inférieur à 1 %. La dengue sévit dans les régions tropicales et subtropicales du monde entier, avec une prédilection pour les zones urbaines et semi-urbaines.