
Un document prétendument émis par le Parquet Financier, demandant la levée de l’immunité parlementaire du député Mouhamadou Ngom, dit Farba Ngom, fait actuellement le tour des réseaux sociaux. Ce document, qui n’affiche aucun numéro officiel et n’est pas signé, attribue la démarche au Procureur de la République financier, El Hadji Alioune Abdoulaye Sylla.
Selon son contenu, la demande découlerait d’un rapport transmis par la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF) le 24 décembre 2024. Ce rapport mettrait en lumière des opérations financières suspectes, notamment des mécanismes de blanchiment de capitaux via des sociétés écrans, pour un montant total de 125 milliards de francs CFA. Les fonds en question auraient transité par les comptes du député, ceux de ses proches et de partenaires économiques. Des accusations de rétrocommissions en lien avec l’attribution de marchés publics sont également évoquées.
L’authenticité de ce document est vivement contestée. Pour certains observateurs, l’absence de numéro officiel et de signature laisse penser à une fabrication visant à nuire au député. Ils estiment qu’il s’agit d’une fake news visant à alimenter la polémique et à semer la confusion.
D’autres, en revanche, croient fermement à la véracité des faits. Ils soutiennent que ce document pourrait résulter d’une fuite interne à l’administration judiciaire, mettant en lumière une affaire sensible et d’intérêt public. Selon eux, l’absence de démenti officiel renforce l’idée qu’il s’agirait d’une information authentique.
Qu’il s’agisse d’une fake news ou d’une réelle fuite judiciaire, cette affaire relance le débat sur la gestion de l’information et la transparence dans les institutions publiques.