L’assemblée Générale des Nations Unies a proclamé le 30 juillet, la Journée mondiale de la lutte contre la traite des êtres humains. C’est dans cette logique que l’office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), en partenariat avec le ministère de la justice à travers la Cellule Nationale de Lutte Contre la traite des Personnes (CNLTP), le Center on Human Trafficking Research et Outreach ( CenHTRO) ont organisé la commémoration de la Journée Mondiale de la lutte contre la traite des personnes ce 30 juillet dernier.
Cette journée a pour thème « ne laissons aucun enfant de côté » et elle est présidée par Modou Ndiaye, secrétaire permanent de CNLTP.
La célébration de cette journée permettra de sensibiliser les décideurs politiques, les partenaires et les populations, en particulier les jeunes, les femmes et les enfants sur le défis liés à la protection et à l’assistance des victimes de Traite des personnes. Elle s’est fixée comme objectif de rappeler les instruments juridiques internationaux relatifs à la Traite des êtres humains notamment la présentation du dispositif législatif et institutionnel de lutte contre la Traite des personnes au Sénégal; sensibiliser les acteurs étatiques, les partenaires techniques et financiers, les populations sur les défis à relever en vue de meilleure assistance aux victimes en particulier les enfants et les femmes et identifier et recueillir auprès du public cible, des recommandations susceptibles de contribuer à l’adoption de bonnes pratiques en matière d’identification et la prise en charge.
Cette année, la campagne mondiale organisée à l’occasion de la Journée mondiale contre la traite des personnes appelle à accélérer les actions visant à mettre en terme à la traite des enfants et les femmes. Les représentants une partie importante des victimes de la traite dans le monde, les ayant touché de manière disproportionnée. Selon le rapport mondiale sur la traite des personnes de l’ONUDC, les enfants sont deux fois plus susceptibles que les adultes d’être victimes de violences. Les enfants sont soumis à diverses formes de traite, notamment l’exploitation par le travail forcé, la criminalité ou mendicité, la traite des fins l’adoption illégale. Le renforcement des systèmes de protection de l’enfance et la mise en oeuvre du mécanisme juridique adapté aux enfants sont essentiels pour soutenir les victimes et obliger les auteurs à rendre des comptes. La lutte contre l’exploitation des enfants en ligne nécessite des stratégies innovantes, une collaboration entre les entreprises technologiques et les forces de l’ordre, ainsi que des cadres juridiques solides. A ce titre, les organisations de la société civile, le secteur privé et les communautés ont un rôle essentiel à jouer en matière de sensibilisation, de fourniture de services de soutien et de plaidoyer.
Selon Modou Ndiaye, Secrétaire Permanent de la Cellule Nationale de Lutte Contre la Traite des Personnes « Il y a plusieurs formes de traite des enfants à savoir la mendicité, le travail de domestique, le travail forcé et il y a d’autres qui sont moins connus, visibles et documentés. Ces formes touchent tous les couches vulnérables tels que les enfants et les femmes ».
« Le cas de kédougou, est une région frontalière et les efforts ont été mené dans cette région pour démanteler une certaine réseau pour sauver les jeunes filles et des gens qui sont victimes d’exploitation sexuel » a t_ il indiqué le Secrétaire permanent de CNLTP
Il a terminé son discours en disant que » la traite des personnes se déroule en silence de façon insidieuse, ne fait pas l’objet de dénonciation, d’identification, c’est une grande difficulté. La lutte contre la traite des personnes, c’est de lutter contre la marchandisation des personnes vulnérables. La dignité humaine n’a pas de prix ».
Quand t’ à David Okes directeur de CenTHRO à déclaré que » on a collaboré avec les services techniques de kédougou et les communautés, pour soustraire des enfants et les filles de situation d’exploitation sexuelle et de leur fournir des services de prise en charge. Nos activités sont de renforcer les capacités de parties prenantes sur les mécanismes locaux de luter contre la traite des personnes, menés des campagnes de sensibilisation, appuyé des filles et mis en place un système national de collecte et de gestion des données sur la traite des personnes afin de renforcer la collaboration intersectorielle ».
Moussa Diba