
Kazem Gharibabadi vice-ministre Iranien des Affaires étrangères pour les affaires juridiques et internationales a tenu 21 juillet 2025 à New York une réunion d'information explicative à laquelle ont participé des représentants de 110 États membres de l'ONU
L’Iran a vivement critiqué l’inaction du Conseil de sécurité des Nations Unies face à ce qu’il qualifie de génocide perpétré par Israël à Gaza et d’agressions contre ses installations nucléaires pacifiques. Lors d’une réunion d’information tenue ce lundi à New York, le vice-ministre Iranien des Affaires étrangères chargé des affaires juridiques et internationales, Kazem Gharibabadi, a réuni des représentants de 110 États membres de l’ONU pour exposer les conséquences des frappes israélo-américaines sur son territoire.
M. Gharibabadi a accusé Israël d’être « la principale source d’instabilité et d’insécurité dans la région depuis près de huit décennies », rappelant que ce régime aurait mené plus de 3 000 opérations terroristes et provoqué le déplacement de plus de sept millions de Palestiniens.
Il a également mis en garde contre le danger représenté par l’arsenal nucléaire israélien, affirmant que Tel-Aviv n’est signataire d’aucun traité de désarmement, contrairement à l’Iran, dont le programme nucléaire reste sous le contrôle rigoureux de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). « Où est donc cette bombe atomique iranienne que l’on agite depuis plus de trente ans ? », a-t-il lancé, dénonçant les accusations « absurdes » portées par Israël et ses alliés.
Le diplomate Iranien a déploré le silence complice de certains membres influents de la communauté internationale face aux récentes frappes israélo-américaines contre les installations iraniennes. Il a accusé trois pays européens, ainsi que le Conseil de sécurité et le Conseil des gouverneurs de l’AIEA, d’avoir « failli à leurs obligations juridiques et morales » en ne condamnant pas ces attaques.
« L’Iran a été attaqué par deux puissances nucléaires, mais aucune résolution de condamnation n’a été adoptée. Si le Conseil de sécurité échoue à agir, qui protège réellement la paix mondiale ? », s’est-il interrogé.
Gharibabadi a conclu en dénonçant le « deux poids, deux mesures » des institutions internationales, qui selon lui, encouragerait l’impunité de certains États tout en sanctionnant ceux qui respectent le Traité de non-prolifération (TNP). Il a averti que cette attitude pourrait inciter certains pays à se retirer du TNP pour bénéficier de la même impunité.
La réunion s’est achevée sur des appels à un respect plus strict de la Charte des Nations Unies, à la fin des pratiques discriminatoires et à la reconnaissance du droit de l’Iran à la légitime défense.