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12 mars 2025
CHEIKH DIOP DE LA CNTS FC A LA RENCONTRE TRIPARTITE GOUVERNEMENT - PATRONAT - SYNDICAT DU 27 FEVRIER 2025

CHEIKH DIOP DE LA CNTS FC A LA RENCONTRE TRIPARTITE GOUVERNEMENT - PATRONAT - SYNDICAT DU 27 FEVRIER 2025

Dakar, 27 février 2025 – Lors de la rencontre tripartite entre le gouvernement, le patronat et les syndicats, Cheikh Diop, secrétaire général de la CNTS/FC, a exprimé sa confiance envers le Premier ministre Ousmane Sonko, ancien syndicaliste, et a plaidé pour un dialogue social axé sur la restitution et la conquête des droits des travailleurs.

Le passif social est lourd et des engagements restent non respectés. Le leader syndical a dénoncé l’inapplication des accords conclus dans des secteurs stratégiques comme l’éducation et la santé, tout en soulignant les difficultés persistantes des entreprises publiques fermées, laissant leurs travailleurs sans droits liquidés. Il a notamment cité les secteurs du nettoyage, de l’assainissement et de la production de savon.

Par ailleurs, il a pointé du doigt certaines entreprises qui entravent l’action syndicale, comme le groupe Sahel, qui refuse d’organiser des élections pour les délégués du personnel et d’accueillir les syndicats en son sein.

Pour Cheikh Diop, le secteur public est aujourd’hui frappé, de la précarité de l’emploi, autrefois considéré comme un bastion de stabilité, le secteur public connaît désormais une vague de licenciements, une situation inédite qui inquiète les travailleurs. Cheikh Diop a évoqué les difficultés de La Poste et d’autres entreprises publiques, soulignant que cette précarité s’étend à plusieurs ministères et entreprises d’État.

Il a rappelé que, par le passé, les Sénégalais rejoignaient la fonction publique avec l’assurance d’un emploi stable jusqu’à la retraite. Aujourd’hui, la menace du licenciement touche de plus en plus d’agents publics, inversant une tendance qui, auparavant, concernait surtout le secteur privé.
Cheikh Diop a réaffirmé que le mouvement syndical sénégalais reste engagé dans un combat pour le progrès social, insistant sur le fait que les revendications actuelles ne sont pas des demandes de privilèges, mais la restitution de droits acquis.
« Nos salaires sont déjà trop bas, augmentez-les. Nos conditions de travail sont précaires, améliorez-les. Nous ne faisons que réclamer ce qui nous revient », a-t-il martelé.
Il a ainsi appelé à un changement de paradigme, souhaitant voir le dialogue social évoluer d’une logique de restitution vers une logique de conquête, avec des avancées concrètes pour les travailleurs.
Enfin, il a insisté sur la nécessité d’un dialogue responsable et respectueux entre les partenaires sociaux. Illustrant son propos par une métaphore, il a déclaré :
« Nous ne demandons pas à notre père une maison aux Almadies, nous lui demandons simplement d’aider à éteindre l’incendie dans notre quartier à la banlieue. »
Par cette image forte, il invite le gouvernement et le patronat à prendre la mesure des difficultés des travailleurs et à œuvrer pour un dialogue social porteur de véritables progrès.

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